J’ai vu le côté où l’on bascule
le haut d’où l’on descend
J’ai vécu l’angoisse du caméléon
au vertige du funambule
J’ai connu le début de la fin
quand rien n’était commencé
J’ai descendu le chemin des Montants
Ses mots glissant de mon esprit
J’ai calculé le milieu qui n’est pas
ni l’endroit ni l’envers
J’ai préparé l’incipit du clair-obscur
J’ai admiré l’embrasement du paratonnerre
sous les baisers de la foudre
J’ai respiré la mer qui se fendait
sous le choc des étraves
Ma pensée s’échappant par sa bouche
J’ai arpenté l’étendue
J’ai décodé les envies
J’ai repensé les limites du JE
J’ai envisagé la fin des procédures
Mon cœur à ramasser
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